| Contenu | Enfin le comte de Challant, voyant toutes ses ressources épuisées et ne pouvoir plus reculer, passa le 29 décembre suivant avec M. Schmid deux actes à la tête desquels se trouvent la liquidation faite à Turin de la valeur en monnaie courante du sol sécusien, et l'acte de procure dudit Schmid du 2 novembre 1752. Par le premier de ces actes, après le narré succint de toute la procédure qui avait été agitée jusqu'alors entre les parties, ledit Schmid, au nom de qui il agit, avoue être satisfait moyenant la somme arrêtée amiablement de tous les arrérages des services et plaids dus jusqu'à la présente date, ainsi que de tous les frais dus jusque là à l'abbaye ; plus il reconnaît ledit comte de Challant comme légitime possesseur de l'arrière-fief et avanterie de Saint-Martin de Graine à la même forme qu'il a été reconnu et dénombré par François, comte de Challant, dans les années 1429 et 1437. De son côté, ledit comte reconnaît en gros tenir ledit arrière-fief et dépendances de l'Abbaye sous le cens annuel de 20 sols sécusiens évalués à 7 livres 16 sols 6 deniers et 1/3, monnaie de Piémont, et de 40 sols de plaid lors d'un changement de vassal évalués à proportion, promettant la fidélité, réservée celle due au Roi, et de dénombrer et spécifier ledit fief dans un mois et demi prochain, afin que l'abbaye puisse elle-même donner ce dénombrement spécifique au greffe du bailliage d'Aoste ou à celui de la Chambre d'Aoste, à teneur de l'édit du 3 octobre passé concernant les fiefs juridictionaux du duché d'Aoste. |
